Chapitre 6 : pour finir
a) « vérités » en phase avec les écrits de Paul.
b) Conclusion.


a) « vérités » en phase avec les écrits de Paul.

La liste des affirmations qui suivent fera évidemment tiquer. Pourtant ce sont des points en lesquels tous les défenseurs des épîtres attribuées à Paul croient. Résumés succinctement, il apparaîtra évident à tous qu'ils ne peuvent être de Dieu et s'il est plus facile de le prétendre lorsqu'on ne les a pas sous les yeux, rassemblés de la sorte, cela fait grincer des dents.
Cependant, si vous vous conformez à ce que dit Paul, vous devrez considérer que ces choses sont vraies, parce qu'aussi folles que soient ces affirmations, elles sont toutes en accord avec ses écrits.
Si vous êtes convertis, vous pouvez rechercher un/une conjoint(e) parmi les païens, il est même bon que vous vous marriez avec un païen, cela sauvera son âme.
L'obéissance suffit au salut, elle remplace sans problème la foi.
L'antéchrist étant une autorité, il va falloir s'y soumettre.
- Si vous avez une fille, il est de loin meilleur de ne pas la marier ; quoi qu'il en soit, vous auriez mieux fait de rester célibataire, il est en effet bien meilleur que l'homme soit seul, ce qui toutefois va vite devenir handicapant pour la femme qui veut être sauvée puisqu'elle va avoir de plus en plus de mal à trouver quelqu'un pour lui faire un enfant.
- Si vous êtes mariés, faites comme si vous ne l'étiez pas.
- Si vous n'êtes pas mariés ne cherchez surtout pas à l'être, sinon vous allez souffrir et vous ne chercherez plus à faire plaisir à Dieu.
- Si une femme n'est pas d'accord avec tout cela, qu'elle attende d'être à la maison pour interroger son mari, si elle n'en a pas, tant pis.
Si une femme a un enfant elle n'a pas besoin de croire en Dieu pour être sauvée.
Si une femme n'est pas d'accord avec ce que révèle cet enseignement, elle ne peut en aucun cas établir son point, ce serait enseigner et elle n'a pas le droit de le faire.
Si vous connaissez des veuves, même très jeunes, expliquez-leur qu'elles ne doivent pas se marier, si possible, faites le autour d'un bon repas de viandes sacrifiées aux idoles après leur avoir toutefois expliqué que ça n'est pas grave.
Étudier Paul est d'autant plus important qu'il se présente comme le modèle que nous devons imiter, au détriment de Jésus.
N'oubliez pas de prier Paul de temps en temps, après tout, c'est en partie ses souffrances qui nous ont sauvés, bénissez-le d'avoir complété le sacrifice imparfait de Jésus.
Jésus ne s'est pas sacrifié pour nous, il a été tué.
Et surtout, quel que soit votre péché, ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas lié, c'est juste une écharde, et elle vient de Dieu (une de plus pour certains).
Il est évident que les quelques lignes ci-dessus sont purement aberrantes, c'est même le sujet de la révélation que vous parcourez, parce qu'aussi folles qu'elles soient, elles sont en accord avec les épîtres attribuées à Paul.
Aussi avez-vous deux solutions :
1 - Tout d'abord, si vous pensez que la place des écrits attribués à Paul est dans la Parole de Dieu, alors ces affirmations font partie de vos croyances. Mettez les en application parce que si vous pensez qu'elles sont la vérité et que vous ne les appliquez pas, vous portez votre propre condamnation. Rappelez-vous ce que nous disait Jacques : Mettez en pratique la parole et ne vous bornez pas à l'écouter, en vous trompant vous-même par de faux raisonnements (Jacques 1.22).
2 - L'autre solution est d'être en accord avec vous-même, si vous pensez que ce que dit Paul est contredit par le reste de la Parole, faites ce qu'il convient.


b) Conclusion.

Il est évident que les épîtres attribuées à Paul posent problèmes. Bien sûr, nombreux sont ceux qui prétendent qu'il ne s'agit en réalité que d'erreurs de traduction, mais le problème reste intact. Toutefois, si ce sont des erreurs de traduction, il est étrange qu'en 2 000 ans et des centaines de traductions et de traducteurs, les mêmes erreurs apparaissent invariablement. N'oublions pas que les traductions se font toujours à partir de l'œuvre originale.
Aussi, que ce soient d'impossibles erreurs de traduction ou plus directement des erreurs, il apparaît clairement que ce sont des épîtres qui n'ont rien à faire dans la Parole de Dieu, rien de faux n'y ayant sa place.
Beaucoup oublient un peu facilement l'historique du vrai Paul. C'était un pharisien promis à un brillant avenir dans sa religion. C'était un homme de loi et d'ordre, et lorsque Jésus l'a cherché et que Paul lui a donné sa vie, il n'est pas devenu parfait en un instant mais a de toute évidence gardé sa façon d'être et donc d'organiser les choses. Dans le processus, sa compréhension de l'ancienne alliance a forcément dû changer, mais pas sa connaissance de cette dernière. Ce qui rend impossible certaines erreurs qui sont en opposition ouverte avec les textes de l'ancienne alliance. En d'autres termes, si l'on voulait supposer que ce soit le même Paul qui se trouve cité dans le livre des Actes des Apôtres et dans la deuxième épître de Pierre que celui des treize épîtres qui lui sont attribuées, cela supposerait qu'il ait oublié une partie importante de sa connaissance, ce qui est peu probable.
Le Paul des 13 épîtres qui lui sont attribuées est le légaliste du nouveau testament. Il est celui qui dicte loi sur loi, qui essaye de mettre un ordre séculier et presque pharisaïque dans l'église de Christ. Paul était un personnage dont nous ne connaissons pas réellement l'importance. Dans la Parole de Dieu, il est intéressant, mais reste secondaire. Il est devenu incontournable par la volonté de ceux qui ont écrit ces treize lettres qui lui ont été attribuées pour essayer de leur donner de la légitimité. Pourtant, il est évident que celui qui se rend conforme à ce que ces treize écrits comportent, doit obligatoirement devenir désobéissant envers Dieu, parce que les deux ne sont pas compatible.
On constate par ailleurs, que si le Paul des 13 épîtres parle souvent de l'amour, il semble le vivre très peu, rabaissant la femme à un rang difficilement enviable, rappelant les fautes d'autrui à la multitude, « livrant » des personnes à Satan... Or, sans amour, il est impossible de trouver Dieu comme nous le dit si bien l'apôtre Jean (1 Jean 4.8). En accroissant leur proximité avec les épîtres attribuées à Paul, beaucoup se sont tout simplement éloignés du message premier de Jésus, ce qui représente une étrange causalité. Presque toutes les assemblées qui se basent sur les épîtres attribuées à Paul deviennent très vite de type pharisaïque et diminuent drastiquement la présence de Jésus dans leurs prédications.
Ce point est par ailleurs très important dans la compréhension de pourquoi ces épîtres sont dangereuses pour les croyants. Pendant longtemps nous avons cru que dans les temps de la fin, Dieu donnerait quelque chose en plus pour comprendre les livres scellés et bien que nous ayons vécu la reforme initiée par les thèses de Martin Luther, qui en soit, apportait une meilleure compréhension non pas en ajoutant, mais en enlevant presque 1/4 de ce qui était alors l'ancienne alliance, nous avons continué de croire pendant 500 ans qu'il en serait autrement pour la suite des choses. De manière cocasse, les écrits attribués à Paul représentent 1/4 de la nouvelle alliance, comme si Jésus avait voulu nous faire un clin d'œil.
Marcion, vers l'an 150 de notre ère, avait envisagé un nouveau testament ne contenant que les épîtres attribuées à Paul et les livres de Luc (accepté uniquement parce qu'il était le compagnon/traducteur/scribe de Paul). L'idolâtrie provoquée par les épîtres attribuées à Paul parait évidente et s'est malheureusement transmise à travers les siècles. Il est évident qu'ils voulaient exclurent tous les autres textes, justement parce qu'ils craignaient les contradictions, parfaitement conscient qu'ils l'étaient que les épîtres attribuées à Paul n'avaient pour but que la destruction de la chrétienté, et non son édification.
Bien sûr, je suis conscient que cela peut en choquer certain, aussi pensez à une chose qui relève de l'évidence et que je vous disais en introduction de cette révélation. Jésus disait dans Marc 13, « je vous ai tout annoncé d'avance », par conséquent, tout ce que dit Paul doit pouvoir se trouver ailleurs dans la Parole, et si cela ne s'y trouve pas, c'est que cela n'y avait pas sa place, et de fil en aiguille, on en déduit que ce n'était pas inspiré.
Bien entendu, de nombreuses choses sont très intéressantes dans ses écrits, d'autres résument certains points assez bien et permettent de ne pas faire de longues recherches dans la Parole de Dieu. Cependant, si une épître est inspirée, alors elle l'est entièrement, et lorsque nous nous trouvons en face d'une lettre où Paul avoue lui-même écrire sans inspiration divine, alors la lettre dans son ensemble ne peut être acceptée, quand bien même elle contiendrait des points intéressants. De nombreux écrits recèlent d'intéressantes remarques, ils n'en sont pas pour autant la Parole de Dieu. Une horloge cassée indique l'heure exacte deux fois par jour.
Si un passage est clairement faux, comment accepter l'épître qui le contient ?
Il appartient à chacun d'entre nous de décider s'il veut suivre les affirmations de Jésus lorsqu'il nous disait que « celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais » (Jean 14.12) ou celles de Paul lorsqu'il nous enjoignait à le considérer comme l'exemple à suivre.
Les informations nécessaires à cette prise de décision personnelle étant données, le moment est venu de nous quitter.
J'avais bien pensé terminer en citant Paul dans son épître aux Philippiens « Nous tous donc qui sommes des hommes faits, ayons cette même pensée ; et si vous êtes en quelque point d'un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus », mais pensant que beaucoup n'y auraient pas vu le simple clin d'œil amical, la petite pique humoristique que cela aurait été, j'ai finalement opté pour un simple, mais sincère : Dieu vous bénisse.
