Chapitre 1 : préambule.
Le trouble qui envahit bon nombre de croyants à la lecture des épîtres attribuées à Paul est plus que compréhensible. Rarement identifié clairement, et encore moins souvent mis en lumière, il perdure depuis fort longtemps et finit par être le compagnon de lecture de ceux qui le ressentent. Même lorsqu'on essaye de se convaincre que le problème vient de nous, la réalité revient rapidement nous faire face. Comment accepter que Paul nous dise que suite à sa résurrection, Jésus se serait montré aux 12, alors qu'ils ne sont plus que 11, Judas n'étant plus parmi eux et Matthias n'y étant pas encore ? Comment justifier que Paul puisse affirmer que certaines de ses affirmations ne sont pas de Dieu ? Comme accepter qu'il puisse affirmer que le sacrifice de Jésus était incomplet ?
Il est important de comprendre que le plus important n'est pas tant le sujet abordé, mais plutôt la vérité elle-même. Il peut paraître futile de s'arrêter sur le fait que Paul affirme que Jésus soit apparu aux 12. On pourrait se dire que cela ne change pas grand-chose et même que cela pourrait être une simple erreur de traduction. Pourtant, ce qu'il faut comprendre, et ce, concernant tous les points que je vais soulever, c'est que si un point particulier nous paraît futile, et donc sans conséquence, cela ne signifie pas qu'il le soit effectivement. La Parole de Dieu est inspirée par le Saint-Esprit et rien de ce qu'elle contient ne peut être faux. Si cela arrivait, alors le Saint-Esprit ne serait pas infaillible et Dieu cesserait d'exister. C'est pour cela qu'une erreur qui nous paraît banale concernant le nombre des disciples est en réalité un point particulièrement important, parce que la question que cela soulève réellement, est de savoir si le Saint-Esprit s'est trompé.
Après avoir vérifié des dizaines de traductions et après avoir vérifié dans le texte original, il y a bien précisé 12 disciples, et non pas 11. Donc soit le Saint-Esprit s'est trompé, soit le Saint-Esprit n'a pas parlé, et la présence du texte concerné dans la Parole de Dieu devient dès lors discutable.
Tous les sujets précités seront mis en avant dans cette étude, ainsi que près d'une centaine d'autres. Cependant, commençons par aplanir les choses afin de poser deux référents qui nous permettront de commencer avec une base commune.


a) Premier référent
la bible et la Parole de Dieu.

Il faut bien distinguer la différence entre ce que désigne l'appellation « Parole de Dieu » et l'appellation « Bible ». L'amalgame est très fréquent, pourtant il s'agit de deux choses qui n'ont pas du tout le même fondement, et les deux appellations, ne désignant pas la même chose, ne sont pas interchangeables.
La Parole de Dieu ce sont les textes inspirés par Dieu aux hommes, alors que la Bible c'est le rassemblement des textes choisis par les hommes comme étant inspirés par Dieu. C'est fondamentalement la même différence que celle existante entre la vérité perçue par les hommes et Jésus qui est la Vérité. Le filtre de la chair passe par là et perturbe le sens de ce que Dieu veut nous apporter. Cela instaure une différence entre ce que Dieu dit, et ce que nous comprenons. C'est un phénomène normal, et au cours de notre progression dans la foi, nous apprenons non pas à affiner ce que Dieu dit, mais notre compréhension de ce qu'il dit. Ce que Dieu dit ne changeant pas.
Pour mieux réaliser la différence entre la bible et la Parole de Dieu, il suffit de garder à l'esprit qu'il existe différentes versions de la bible, mais qu'il n'existe qu'une version de la Parole de Dieu. Les catholiques et les protestants utilisent des bibles ne contenant pas les mêmes textes. Cela permet de comprendre que la bible n'est pas quelque chose d'immuable, par contre, la Parole de Dieu l'est.
Le rajout de l'étape de la décision humaine insère une dimension qui permet l'erreur, volontaire ou non, et c'est cette erreur que je me propose de regarder de plus près.


b) Deuxième référent
les 2 Paul.

Je montrerai l'évidence de ce que la bible nous fait mention de deux Paul totalement différents. Le premier est celui du livre des Actes des Apôtres et de la deuxième épitre de Pierre. Le deuxième est celui des 13 épîtres qui lui ont été attribuées. Ce que je dis n'est pas qu'il y aurait bien deux personnes, comme il y a plusieurs Jacques ou de très nombreux Simon, mais plutôt que celui qui nous est dépeint dans les 13 épîtres est un personnage fictif créé de toute pièce dans le but de perdre les croyants. Je montrerai que sa création est volontaire et donc le fruit d'un acte réfléchi et calculé, ayant pour but la destruction de la foi en Jésus.
Aussi, lorsque je parlerais de Paul en faisant référence à celui dont on nous parle dans les 13 épîtres, il faudra toujours garder à l'esprit que ça n'est pas celui du livre des Actes des Apôtres. Cela désignera un personnage fictif inventé par un collège d'écrivains voulant la perte des croyants, et auquel ils ont donné le nom de Paul pour essayer de faire le lien avec un personnage qui, tout en se trouvant dans la Parole de Dieu, n'avait pas suffisamment d'importance pour qu'on remarque de prime abord la supercherie. Il eut été plus difficile d'inventer 13 épîtres de Pierre ou de Jean parce que leur présence était suffisante pour qu'on puisse facilement trouver à redire et détecter le procédé. En utilisant un personnage dont on connaissait l'existence mais au sujet duquel on ne savait pas grand-chose, tout devenait plus facile. D'autant que s'étant positionné comme étant un pharisien, le vrai Paul devenait le candidat idéal pour une usurpation d'identité portant à instaurer un mode de fonctionnement au sein de l'église de Dieu. Sa connaissance des écrits de l'ancienne alliance devenant dès lors un argument appuyant les détournements des 13 épîtres qui lui ont été attribuées.
